La maladie et moi

La maladie et moi

Bienvenue dans la partie peut être la moins drôle de mon blog, mais qui me tient le plus à cœur de parler puisque la Mucoviscidose est la maladie que je traîne depuis toujours. Tu vas donc voir à quoi ressemble la vie d’une personne atteinte de cette pathologie. Même si dans mon cas, la maladie est largement supportable et ne reflète pas la vie de tous les autres patients atteints de Mucoviscidose.

Ma naissance → 1997

Je suis né le 18 Septembre 1996 à Caen. A priori j’étais un bébé comme les autres. Sauf que durant l’année 1997, alors que ma maman trouvait que je ne grossissais pas beaucoup, elle demande à mon pédiatre de l’époque quelles peuvent en être les raisons. Elle demande même s’il n’y a pas d’examens à faire pour mieux comprendre ce qui m’arrive. Il propose alors une endoscopie. Ma maman l’arrête tout de suite et lui demande s’il n’y a pas plus simple. Il a donc proposé le test de la sueur.

Test de la sueur

Le test de la sueur est un examen réalisé sur les nouveau-nés qui, depuis 2002, est obligatoire. Ce test permet de diagnostiquer la Mucoviscidose, d'où son appellation "baiser salé", puisque les patients atteints de la Mucoviscidose rejette plus de sel dans leur sueur que la moyenne. C'est un examen qui est rapide (environ 30 minutes) et la transpiration est provoquée grâce à un courant électrique de faible intensité.

Après une journée passée à faire ce test et attendre le résultat, les infirmiers arrivent dans la chambre et annoncent :

– « Votre enfant a la Mucoviscidose.« 

Et s’en vont… Sans rien dire de plus… À cette époque, la Mucoviscidose n’était pas aussi connue qu’aujourd’hui, et mes parents ne savaient rien de cette maladie. Ma maman décide donc d’aller voir mon pneumologue de l’époque (au CHR de Caen) pour lui demander pourquoi elle n’avait pas eu d’informations lors des tests que l’on m’avait fait à la naissance. Et le pneumologue lui répond :

– « Puisque son résultat était limite… on ne dépense pas un timbre pour si peu.« 

Ma maman est restée sans voix et « était à deux doigts de lui ficher sa main dans la figure« . Ont commencé alors les analyses pour voir quels médicaments et traitements nous allions pouvoir m’administrer pour que je puisse vivre le plus « normalement » possible. Le pneumologue, en charge de cette pathologie à l’époque à Caen, était un peu « original » dans sa façon de traiter la mucoviscidose, autant que je puisse en juger aujourd’hui. Avec notamment un régime alimentaire spécial ou encore une façon de vivre plus contraignante. C’est pour ces raisons et son attitude « désagréable » que ma maman va prendre la direction de Paris pour rencontrer le Dr. Bertrand Delaisi, pneumologue dans son cabinet de Boulogne Billancourt en Février 2000.

 

Février → Décembre 2000

Après qu’il ait entendu le résumé de ma maman, le Dr. Delaisi va dire quelque chose qui va changer la vision qu’avaient mes parents sur la maladie.

– « Il faut vivre normalement.« 

Mettez-vous à la place de mes parents. Pendant des mois, voire des années, on vous fait comprendre que vous allez en baver avec cet enfant qui est atteint de mucoviscidose. Quand soudain, on vous dit qu’il faut vivre normalement et ne pas se prendre la tête pour tout et pour rien.

Sauf qu’on arrive au mois de Décembre, et voilà les examens de contrôle qui commencent. La majeure partie se passe bien, de bons résultats en général, jusqu’à l’heure de passer une radio. Cette radio est sûrement la plus marquante pour ma maman car elle a tout vu en direct, elle parle d’un poumon qui ressemblait à un arbre brûlé. Malgré ça, l’hospitalisation se poursuit, on continue les examens, et une semaine plus tard, on annonce à mes parents que je suis infecté par le pseudomonas (autrement dit « pyo« ). Les médecins commencent à réfléchir et à envisager toutes les solutions, jusqu’à ce qu’ils décident de planifier une lobectomie du lobe moyen, c’est-à-dire une ablation d’un lobe de mon poumon droit. Cette opération a duré en tout 8 heures.

Lobectomie

La lobectomie désigne un geste chirurgical, qui consiste à retirer une partie d'un poumon.

Architecture des poumons

Nos deux poumons ne sont pas découpés de la même façon. L'illustration ci-dessus représente nos deux poumons vus de face.

Le poumon que vous avez sur le côté gauche de l'image (donc le poumon droit) est composé de 3 lobes (du haut vers le bas):

  • Supérieur
  • Moyen
  • Inférieur

Alors que le poumon de droite (donc notre poumons gauche) lui n'est composé que de 2 lobes:

  • Supérieur
  • Inférieur
0 Partages

 

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
error

Mon travail te plaît et tu as envie de me soutenir ? Voici quelques liens utiles :