La maladie et moi
Ma naissance → 1997
Je suis né le 18 Septembre 1996 à Caen. A priori j’étais un bébé comme les autres. Sauf que durant l’année 1997, alors que ma maman trouvait que je ne grossissais pas beaucoup, elle demande à mon pédiatre de l’époque quelles peuvent en être les raisons. Elle demande même s’il n’y a pas d’examens à faire pour mieux comprendre ce qui m’arrive. Il propose alors une endoscopie. Ma maman l’arrête tout de suite et lui demande s’il n’y a pas plus simple. Il a donc proposé le test de la sueur.
Test de la sueur
Après une journée passée à faire ce test et attendre le résultat, les infirmiers arrivent dans la chambre et annoncent :
– « Votre enfant a la Mucoviscidose.«
Et s’en vont… Sans rien dire de plus… À cette époque, la Mucoviscidose n’était pas aussi connue qu’aujourd’hui, et mes parents ne savaient rien de cette maladie. Ma maman décide donc d’aller voir mon pneumologue de l’époque (au CHR de Caen) pour lui demander pourquoi elle n’avait pas eu d’informations lors des tests que l’on m’avait fait à la naissance. Et le pneumologue lui répond :
– « Puisque son résultat était limite… on ne dépense pas un timbre pour si peu.«
Ma maman est restée sans voix et « était à deux doigts de lui ficher sa main dans la figure« . Ont commencé alors les analyses pour voir quels médicaments et traitements nous allions pouvoir m’administrer pour que je puisse vivre le plus « normalement » possible. Le pneumologue, en charge de cette pathologie à l’époque à Caen, était un peu « original » dans sa façon de traiter la mucoviscidose, autant que je puisse en juger aujourd’hui. Avec notamment un régime alimentaire spécial ou encore une façon de vivre plus contraignante. C’est pour ces raisons et son attitude « désagréable » que ma maman va prendre la direction de Paris pour rencontrer le Dr. Bertrand Delaisi, pneumologue dans son cabinet de Boulogne Billancourt en Février 2000.
Février → Décembre 2000
Après qu’il ait entendu le résumé de ma maman, le Dr. Delaisi va dire quelque chose qui va changer la vision qu’avaient mes parents sur la maladie.
– « Il faut vivre normalement.«
Mettez-vous à la place de mes parents. Pendant des mois, voire des années, on vous fait comprendre que vous allez en baver avec cet enfant qui est atteint de mucoviscidose. Quand soudain, on vous dit qu’il faut vivre normalement et ne pas se prendre la tête pour tout et pour rien.
Sauf qu’on arrive au mois de Décembre, et voilà les examens de contrôle qui commencent. La majeure partie se passe bien, de bons résultats en général, jusqu’à l’heure de passer une radio. Cette radio est sûrement la plus marquante pour ma maman car elle a tout vu en direct, elle parle d’un poumon qui ressemblait à un arbre brûlé. Malgré ça, l’hospitalisation se poursuit, on continue les examens, et une semaine plus tard, on annonce à mes parents que je suis infecté par le pseudomonas (autrement dit « pyo« ). Les médecins commencent à réfléchir et à envisager toutes les solutions, jusqu’à ce qu’ils décident de planifier une lobectomie du lobe moyen, c’est-à-dire une ablation d’un lobe de mon poumon droit. Cette opération a duré en tout 8 heures.
Lobectomie
Architecture des poumons

Nos deux poumons ne sont pas découpés de la même façon. L'illustration ci-dessus représente nos deux poumons vus de face.
Le poumon que vous avez sur le côté gauche de l'image (donc le poumon droit) est composé de 3 lobes (du haut vers le bas):
- Supérieur
- Moyen
- Inférieur
Alors que le poumon de droite (donc notre poumons gauche) lui n'est composé que de 2 lobes:
- Supérieur
- Inférieur